J’ai fait de la prison pour ma vodka …

21 Oct 2016

J’ai fait de la prison pour ma vodka …

vendredi 21 Oct 2016

Au fil de nos rencontres avec les producteurs, on entend de sacrées histoires, et on rencontre de vraies personnalités … et les histoires, c’est aussi ce qui fait plait à vos clients. Ils achètent certes une bouteille, mais ils emportent aussi l’histoire qui va avec ! Au-delà de la technique, au-delà du produit, ce qui fait la différence, ce sont aussi les hommes et les femmes aux commandes des distilleries. Chez L’Explorateur du Goût, on aime beaucoup les faire parler. Et les « petits secrets » qu’ils nous délivrent au détour d’une conversation, c’est souvent le petit « plus » qui va finir par nous convaincre. Voici donc quelques secrets bien gardés de producteurs …


J’avais déjà fait de la prison, mais jamais en Biélorussie.
Sasha Hagemann, l’un des co-fondateurs de la vodka Partisan, et street artist à ses débuts, nous raconte cet épisode croustillant : « J’avais déjà fait à plusieurs reprises de la prison en Allemagne, pour des petites périodes de 24h. Les graffitis sont interdits et je m’étais fait attraper quelques fois lors de nos sorties. Lorsqu’en 2010 nous avons eu l’idée avec Benjamin (le cofondateur de Partisan) de créer notre propre vodka j’ai démarré un périple pour trouver une distillerie capable de nous produire une vraie vodka « à la Russe ». La première fois que je me suis rendu en Biélorussie, les autorités étaient très suspicieuses. Ils me prenaient pour un espion, me posaient plein de questions. Un jour, pour un soi-disant problème de visa ils m’ont emmené en prison. Moi je prenais ça à la légère, je n’avais aucune idée, mais j’ai vite compris qu’il fallait que je me sorte de là rapidement !! Heureusement j’avais une ancienne connaissance de service militaire qui était dans le pays et que j’ai pu appeler. Il est arrivé rapidement, et sans rien dire il a simplement levé le pouce en l’air, et on m’a ouvert la porte ! »

La première a avoir goûté notre gin, c’est Madonna !

Bob Fowkes, l’un des co-fondateurs du gin Brockmans, relate cette anecdote : « C’était en 2007, nous étions en train de finaliser la recette de Brockmans. Grâce à un petit alambic de recherche, nous avions enfin obtenu le résultat et la texture que nous souhaitions. Impossible à retrouver quand il a fallu passer à la production sur des alambics plus importants… Il a fallu tout reprendre ! Au bout d’une centaine d’essais, nous avions finalement obtenu un résultat qui nous plaisait. Nous étions en train de présenter le résultat à nos investisseurs, dans un restaurant chic de Londres. Et là, nous avons remarqué que Madonna et le réalisateur Guy Ritchie déjeunaient au même endroit : spontanément nous avons demandé au maître d’hôtel s’ils accepteraient de déguster Brockmans. Ce qu’ils ont fait… et ils ont apprécié ! Un bon présage car depuis Brockmans est devenu le succès que l’on connaît. »

C’est la taille du grain qui compte

Robert Graenitz, l’un des co-fondateur des tonics Aqua Monaco et qui a travaillé sur l’élaboration du gin Brick, nous raconte son « exploration du goût » : « Pour Aqua Monaco et pour le gin Brick, nous travaillons avec une toute petite société qui élabore pour nous les extraits naturels à partir des plantes et ingrédients. Ils ont un savoir-faire incroyable et une connaissance des plantes et des arômes que je ne soupçonnais pas… L’une des séances de dégustation qui m’a le plus marqué était avec du poivre : nous avions sélectionné plusieurs qualités pour les comparer. Notre choix s’est porté sur une variété, puis notre interlocuteur nous a dit : je vais les moudre selon 4 ou 5 calibres différents. Et bien je n’aurais jamais cru que la taille du grain aurait une telle influence sur le goût ! Selon qu’il soit très fin ou plus grossier, les arômes finaux se sont avérés totalement différents ! Plutôt citronné dans un cas, plus boisé dans un autre … je ne pensais pas qu’un simple moulin aurait une telle importance ! »

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